Opération de l'appendicite

26.4.11

L’appendicectomie consiste en l’ablation de l’appendice, une petite excroissance située dans le prolongement du caecum, la première partie du colon droit. Le point sur cette intervention.

L’appendice communique avec le colon. Il est donc susceptible d’être infecté par des bactéries ou obstrué par des matières fécales ou des corps étrangers (pépins de raisin…), ce qui peut entraîner une inflammation ou une infection. On parle alors d’appendicite aiguë.

Elle peut se manifester à tout âge mais touche essentiellement les adolescents et les adultes jeunes. Parmi les symptômes principaux, le patient peut éprouver des douleurs vives en bas à droite de l’abdomen (fosse iliaque droite), qui irradient parfois vers la cuisse droite, un état nauséeux voire des vomissements, et une légère fièvre. En plus d’un traitement par antibiotiques, l'opération est indispensable pour enlever l’appendice.

Avant l’opération


A l’examen clinique, le médecin palpe le ventre du patient, constate généralement qu’en bas et à droite, la paroi se contracte (le médecin dit qu’il existe une "défense"). Une prise de sang est également pratiquée pour rechercher les signes d’une infection (caractérisée en particulier par une augmentation des globules blancs).

Mais le diagnostic est parfois difficile à poser, notamment chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou les femmes enceintes. Diverses pathologies peuvent être suspectées comme une grossesse extra-utérine, une infection d’une trompe utérine (salpingite) ou un calcul urinaire. On réalise alors des examens complémentaires, une échographie ou un scanner, pour visualiser l’appendice et confirmer ou infirmer le diagnostic.

Une fois celui-ci établi, l’intervention chirurgicale doit être pratiquée dans les meilleurs délais pour éviter les complications. Car l’infection peut évoluer en abcès ou se propager à l’intérieur de la cavité abdominale. C’est la péritonite qui constitue un danger vital.

Ce qu’il faut savoir sur l’opération


Elle est pratiquée par un chirurgien digestif ou général, sous anesthésie générale. Elle dure environ une heure.
Deux techniques sont possibles :
> L’intervention classique : Elle consiste en une seule incision de quelques centimètres en bas et à droite du ventre. Pour une personne mince et en bonne santé, cela reste la meilleure solution.

>La coelioscopie : Le chirurgien pratique trois petites incisions au niveau de l’abdomen. L’une pour introduire une caméra qui permet d’explorer la cavité abdominale, les deux autres pour faire passer des instruments afin de retirer l’appendice. Le chirurgien opte généralement pour ce type d’intervention si des doutes subsistent sur le diagnostic ou s’il suspecte une diffusion de l’infection. Elle est également conseillée si le patient est en surpoids.
En revanche, pour les très jeunes enfants, elle peut s’avérer dangereuse. Le risque étant de blesser gravement un organe ou des vaisseaux en introduisant les instruments.

Les effets indésirables post-opératoires


Comme pour toute intervention chirurgicale, des risques de complications existent. En particulier, en cas d’appendicite suppurée, la cicatrice peut être contaminée par le pus, ce qui créé un abcès de paroi. Il se manifeste par des douleurs et de la fièvre et peut nécessiter un drainage spécifique.

Les suites opératoires


En cas de péritonite ou d’abcès, le traitement par antibiotiques sera prolongé pendant une dizaine de jours.
Habituellement, l’hospitalisation dure entre 24 et 48 heures. Les douleurs disparaissent rapidement et le transit intestinal reprend normalement dans les deux jours. Résultat, on peut retrouver une activité normale après moins d’une semaine, en évitant toutefois les activités physiques pendant environ un mois.
Tout patient opéré de l’appendicite bénéficie d’une consultation de contrôle, entre quinze jours et trois semaines après l’intervention, pour s’assurer de l’absence de complication.

Faut-il se faire opérer avant un long séjour à l’étranger ?


Il y a quelques années, il était d’usage d’opérer les explorateurs qui partaient plusieurs mois en zone sous-médicalisée. Mais, cette pratique est révolue, le risque de complications post-opératoires (occlusion due à des adhérences intestinales) étant plus important que celui de développer une appendicite aiguë.


Corinne Soulay
Consultant expert : Pr Patrick Bloch, chef de service en chirurgie générale et viscérale.

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